Conte Africain – Wolof
Góorgóorlu ak Yaafus ay mag ak ràkk lañu woon.
Goorgoorlu et Yaafus étaient des sœurs.
Bés, bët sébbi ñu demoon tool ngir ji mboq.
Elles allèrent un jour au champ, au mois de Mars, pour semer le maïs.
Yaafus ji ñaari rëdd, sonn, toog.
Yaafus sema sur deux billons, se fatigua et s’assit.
Góorgóorlu jéem a yeggali ji mboqam.
Goorgoorlu s’efforça et continua à semer son maïs.
Mu ji juróomi xàll, xàll wu ne am ñaar fukki rëdd, maanaam mu ji lu tollook téemeeri rëdd.
Elle sema cinq rangées contenant chacune vingt billons, c’est-à-dire qu’elle sema le maïs sur cent billons.
Mu noppi fekksi magam Yaafus fi mu ko bàyyiwoon muy toj ay Doom u tiir.
Elle finit et vint retrouver son aînée Yaafus assise à l’endroit où elle l’avait laissée. Elle concassait ses palmistes.
Mu ne magam : « Mag sama Yaafus waa, gisoo ni ñibbi jot na ? »
Elle dit à sa sœur : « Ma grande sœur Yaafus, ça te dirait qu’on rentre ? »
Magam ji tontu ko ne ko : « fi léeg saxut, duma fi jóge. »
Sa grande sœur lui répondit : « Tant que ça ne germe pas, je ne bougerai pas ».
Decouvrez la suite dans le livre
Ce livre été initialement écrit par Shck Ca᷅mnà’ (Tchamna), en langue Fè’éfě’è (Nùfī), une langue bamiléké parlée à l’Ouest du Cameroun. Les Bamilékés sont réputés pour leur amour au travail, au gout du travail comme ils aiment bien le dire. Ce conte a été crée de toute pièce par Shck Tchamna pour encourager la jeunesse à travailler sans relâche, et de savoir patienter le temps qu’il faut, pour pouvoir récolter le fruit de son travail.
Morale du conte (Nous vous donnons juste quelques unes ici…)
1. Work Value : la valeur du travail.
Dans le conte, Góorgóorlu et sa grande sœur Yaafus s’en vont semer le maïs. Yaafus sème sur 2 billions, se fatigue, et s’assoit. En fait, cette fatigue était plus morale que physique. En effet, elle attendait voir germer les graines qu’elle venait de semer, avant de continuer à semer le reste. Malgré les conseils de sa petite sœur qui lui recommandait de persévère, Yaafus était décidée de voir germer ses graines de maïs avant toute autre action. Après s’être longuement impatienté, elle décida sous le coup de la colère de déterrer ces graines têtues. Quelques mois plus tard, Góorgóorlu sa petite sœur demanda de l’aide pour aller récolter ses maïs. En effet, la récolte était tellement abondante qu’elle ne pouvait récolter toute seule. Elle mangea, partagea son maïs, vendit, mais le maïs ne finit pas. Grace a l’argent du maïs, elle se fit construire deux châteaux, ce qui donna une leçon de vie à sa grande sœur.
2. L’impatience est un vilain défaut
Yaafus attendait voir grandir son maïs immédiatement après l’avoir semé. Son extrême impatience l’a mis en colère, et l’a même amené à aller carrément déterrer le maïs.
3. L’esprit de solidarité et du partage
Les produits de la récolte sont souvent partagés avec ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir une moisson abondante.
4. La valeur de l’agriculture comme source première de richesse.
L’agriculture depuis l’origine du monde est l’activité nourricière du monde. Sans elle, la vie ne serait pas possible sur terre. L’auteur a bien su choisir ce contexte pour encourager le peuple à ne pas se détourner de cette noble activité.
5. L’impact du nom sur son porteur.
Góorgóorlu signifie brave, et Yaafus signifie paresseuse. Les noms que nous donnons aux enfants ont un impact direct sur leur destin. En effet, comme l’auteur le démontre dans son livre “mon prénom africain, mon prénom Bamiléké” disponible sur Amazon, le nom est une la quatrième dimension ontologique, à côté de Corps, de l’Âme et de l’Esprit.
L’auteur vous laisse le soin de trouver d’autres leçons enfouies dans ce conte.
www.resulam.com
Product details
- ASIN : B09NMPZGY4
- Publication date : December 13, 2021
- Language : French
- File size : 5357 KB
- Simultaneous device usage : Unlimited
- Text-to-Speech : Not enabled
- Enhanced typesetting : Not Enabled
- Word Wise : Not Enabled
- Print length : 39 pages
- Lending : Enabled
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