Site Web: www.resulam.com
PRESENTATION SOMMAIRE DE RESULAM
C’est quoi Resulam ?
Resulam, résurrection des langues maternelles ancestrale, est une association à but non lucratif, apolitique et laïc.
L’association a pour objectif de faire revivre et promouvoir les langues ancestrales, surtout les plus marginalisées et sous représentées dans le monde, et ce, par le truchement des nouvelles technologies.
Contrairement à la plupart des méthodes préexistantes, La méthode Resulam est une méthode directe qui consiste non plus à conscientiser les natifs de ces langues sur les bienfaits et les avantages de leur patrimoine, mais à passer à l’action directe, i.e. de développer les outils d’apprentissage et de les mettre GRATUITEMENT à la portée du plus grand nombre possible des locuteurs.
Origin de Resulam
L’idée de Resulam germe dans les années 2006, dans ma chambre d’étudiant à Tongolo à Yaoundé, deux ans après avoir soutenu ma thèse de DEA (Diplôme d’études approfondie en physique) à l’université de Yaounde 1 au Cameroun. L’idée de fonder une famille étant urgent pour moi à l’époque, je me posais la question à savoir quelle langue parleront mes enfants si moi-même déjà je n’arrivais pas à exprimer 30% de mes idées dans ma langue maternelle sans avoir recours aux langues du colons. Fort de cela, sans avoir jamais formellement appris ma langue maternelle, (le fè’éfě’è, parlé dans le Département du Haut-Nkam a l’Ouest du Cameroun), j’ai produit mon tout premier ouvrage en langue fè’éfě’è intitule “Ghə̀ə̄lɑ̄’ yǒh mɑ́ ndʉ̀mndām póónì”. Je rends d’ailleurs un vibrant hommage a mon initiateur dans la langue fè’éfě’è, le feu papa Ngatcheu Maurice, qui a su m’encourager dans cette lancée).
A peine avoir fini d’enregistrer le CD, on me fit savoir qu’il est vendu à mon insu dans tous les bus de transport en direction de l’Ouest Cameroun, ce qui fut pour moi une joie immense, car je n’avais aucun objectif pécuniaire par rapport au projet.
Comme autre motivation, un jour je vis une grand-mère demander de l’eau à son petit-fils qui riait aux éclats pendant que la pauvre mourrait de soif, car le pauvre enfant ne comprenait pas un seul mot de ce “charabia”. Comment rester insensible face à tous ces grands parents qui se sentent étrangers face à leur propre progéniture ?
Pire encore, il y en a qui pour parler à leurs grands-parents nécessite le concours d’un interprète en leur propre langue maternelle. Ce qui est même encore plus surprenant c’est que la quasi-totalité du peuple africain ne trouve pas en cela un problème.
Resulam est cette structure qui redonne espoir à nos frères et sœurs victime du génocide linguistique, en leur permettant de se ressourcer au puits de leur sciences ancestrales, connaissances qui ne se dévoileront qu’a travers leur langue maternelles et non celles de l’envahisseur. Une langue exogène ne peut JAMAIS exprimer nos réalités, même les plus élémentaires tels que le nom de nos aliments, n’en parlons plus de nos sciences ancestrales, de nos technologies, de notre médecine, de notre philosophie, de nos Arts, et j’en passe.
La méthode de Resulam est à deux étages : au premier niveau l’apprentissage de la langue maternelles, et au deuxième niveau l’enseignement de nos sciences ancestrales en utilisant nos langues comme le vecteur de transmission. L’inverse n’est que victoire à la Pyrrhus. En effet, comment peut-on enseigner notre culture et notre science en utilisant une langue étrangère avec laquelle on n’arrive même pas à exprimer même nos besoins les plus élémentaires ?
Parmi les produits que nous développons pour contrecarrer cette menace, on peut citer :
1- Des applications et logiciels d’apprentissage ludiques et pédagogiques pour ordinateur, smartphone, et tablettes.
2- Des Clés USB contenant des vidéos éducatives et des dessins animés pour l’apprentissage des langues ancestrales…
3- Des vidéos éducatives sur YouTube dans plusieurs langues africaines
4- Les livres et manuels d’apprentissage : conversation, grammaire, contes, littérature, etc.
Etc.
Les bénéficiaires de nos produits
Les bénéficiaires de nos produits sont pour la plupart des africains de toutes tranches d’âge supérieur ou égal 2 ans. Mais nous avons aussi de plus en plus d’étrangers qui par alliance ont enfin la possibilité d’apprendre de manière pédagogique la langue de leur conjoint, ce qui n’était pas possible avant.
Les défis
Notre principal défi c’est de ramener nos frères à sortir de l’état amnésique dans lequel ils se retrouvent actuellement. Nous voulons par ce processus de rééducation les aider à recouvrer leur mémoire qui par l’accident de l’esclavage et de la colonisation, a été troublée. Quand on a déjà par exemple réussi à vous faire préférer les noms étrangers en lieu et place de vos noms identitaires, et que vous ne voyez pas en cela un problème, alors l’état amnésique est encore très profond.
Un autre défi c’est de pouvoir trouver des accompagnateurs du projet.